Le 14 mai 1717, dans les déclarations au terrier de Blandy, les bâtiments et héritages appartenant à la cure de la paroisse Saint-Maurice de Blandy sont ainsi décrits :
« La maison presbytérale, consistant en salle, cuisine à côté, garde-manger, deux chambres hautes, cabinets et grenier au-dessus, une écurie et deux bâtiments, le tout couvert de tuiles, jardin derrière et à côté clos de murs où il y a un puits, sise à Blandy en la rue allant à l’église proche les fossés du château, porte d’entrée sur ladite rue, tenant d’une part à M. LEBLOND, d’autre à un sentier allant aux vignes du clos, d’un bout sur ladite rue, et d’autre sur un autre sentier. »
Trois pièces de terres, d’une contenance de demi arpent 8 perches, demi arpent 16 perches et demi arpent 14 perches, sises à Blandy.
En 1726, la Veuve de Louis LEBLOND, écuyer, Chevalier de Saint-Louis, vend à l’Abbé PUISSANT la maison proche qui deviendra l’Hôtel Dieu, en remplacement de celui de la rue Courre Soupe qui avait brûlé en 1710.
En 1745 sur le Plan terrier Desquinemare avec les parcelles n°2523 et 2534, la configuration des lieux ne semble pas avoir changée :
D’après Alphonse Honoré Taillandier, dans son ouvrage « Histoire du Château et du bourg de Blandy-en-Brie », l’Abbé PUISSANT résigna ses fonctions en 1735 en faveur du curé ESNAULT.
En 1757, celui-ci ne remporte pas le soutien des Blandynois quand il entend faire payer aux habitants des réparations sur le presbytère que l’Assemblée des habitants, dans sa plainte de six longues pages, a trouvé injustifiées et exorbitantes ; compte tenu surtout du contrat passé entre l’Abbé PUISSANT et le Curé ESNAULT, un contrat qui précisait que les réparations seraient faites par l’acquéreur et aussi grâce à de sommes qu’il a reçues de la Fabrique… sans les avoir faites.
En 1776, deux décennies plus tard, le Curé BECQUET achète à Merry CHERTEMPS, maréchal, le jardin d’à côté jusqu’à la ruelle pour y construire une ferme et une grange.
Dans la description des biens en 1790, nous retrouvons mention de la ferme :
La ferme et la grange.
Cette dernière sera détruite par un incendie en 1944.
Pendant la période révolutionnaire, le curé habite l’Hospice Civil (Maison de Charité).
En 1795, l’Assemblée des habitants rappelle le citoyen BECQUET, ancien curé, pour célébrer le culte catholique autorisé par la loi.
Le citoyen BECQUET accepte à la condition d’être loger dans l’ancien presbytère et il veut également profiter du jardin. Cela lui sera accordé et en plus le pain et le vin pour célébrer l’office divin. Le problème est que l’instituteur Gautier y est logé et qu’il faut lui trouver un autre lieu ; l’ancienne maison dite de l’école est alors louée audit instituteur par THIBAULT.
En 1807, le testament de Dame Angélique Denise LOREY, veuve de Nicolas TRAINQUART, ancien agent de la Communauté du Procureur au Châtelet de Paris, nous apprend que c’est elle qui occupe la maison du presbytère où a lieu la prisée de l’inventaire réalisé à son décès.
En 1821, la commune loue pour le curé, à Marguerite Rose GUIGONNET et son mari Henri Nicolas JANCOURT une maison rue de la Fontaine en attendant la vente de ce bien en 1822.
En 1824, Annonce de la mise en vente d’une maison bourgeoise et des bâtiments d’une ferme construite depuis 38 ans, plus de 21 hectares 85 ares 90 centiares en 8 pièces. Il s’agit bien de l’Ancien Presbytère près la Maison de Charité (Hôtel Dieu- Hospice Civil selon ses appellations successives).
Le tout sera acquis par JOZON, cultivateur, qui en 1782,1791, puis 1809 avait obtenu le bail de la ferme du Château en face du dit presbytère.