Abdallah D’Asbonne est né en 1776 à Bethléem en Palestine dans une famille chrétienne de lettrés. En 1798, il est enrôlé comme guide interprète dans l’armée française en pleine campagne d’Egypte commandée par Bonaparte. Sa blessure à la bataille d’Heliopolis ne l’empêche pas de rejoindre en 1801 le régiment de mamelouks dont le casernement s’est établi à Melun.
Dans cette unité en charge de la protection du premier consul puis de l’empereur, il prend du galon :sous-lieutenant en 1802, lieutenant en 1804, l’année de son mariage à Melun avec Joséphine la fille du notaire, Jacques Duverger.
Il sera ensuite de la plupart des campagnes napoléoniennes avec une fréquence de blessures qui témoignent d’une bravoure certaine : en 1806 il est blessé à Golymin en Pologne, en 1807 à Eylau en Prusse. La campagne d’Espagne lui vaut d’être nommé capitaine instructeur, chef d’escadrons. Après la campagne de Russie, il est à nouveau blessé en 1813 à Dresde en Saxe.
Fidèle à l’empereur, il participe à l’ultime épisode des Cents Jours.
Il ne reprendra du service dans l’armée que comme interprète dans le corps expéditionnaire en Algérie en 1830, et sera nommé, par le roi Louis-Philippe, consul de France auprès de l’émir Abdel-Kader en 1833.
Il décède à Melun en 1859.