Un vestige de la richesse des moulins du Val d’Ancoeur
Jusqu’à l’orée du 19ème siècle, le Moulin seigneurial de la Flache situé au bas du village au bord du ru d’Ancoeur est jumelé avec un second moulin, le moulin à vent également seigneurial, implanté sur le plateau à proximité de la route allant de Blandy à Fouju.
La propriété jumelée de deux moulins à blé
Du fait de leur statut seigneurial, le propriétaire des « deux moulins de Blandy » s’engage à verser une redevance annuelle conséquente au duc de Praslin, seigneur de Vaux et Blandy en l’occurrence en 1785, 360 Livres en contrepartie d’un prix d’achat de près de 12 000 Livres.Heureusement, le revenu annuel de ces moulins à blés dépasse largement cette redevance.
Cette année-là, ce sont Charles Baticle, par ailleurs laboureur, et Marie Harly, son épouse qui achètent ces moulins du meunier blandynois, Jean-Baptiste Bonneton.
En 1809, au décès de Charles, sa veuve va louer les deux moulins à blé pour un loyer annuel de 775 Francs. Les preneurs du bail, Martin Seguin père et Martin Seguin fils, sont deux garçons meuniers qui auparavant opéraient à Melun dans ‘’le bateau-moulin’’ du Sieur Le Bon sur l’Almont.
Ils s’engagent « à habiter en personne avec leur famille dans la maison du moulin à eau, de la tenir toujours garnie ainsi que les autres logis de meubles, effets, chevaux, vaches et attirails nécessaires à l’exploitation dudit moulin et pour répondre du loyer ». A côté de l’habitation proprement dite, le moulin comprend une écurie, une vacherie et autres bâtiments, un jardin et clos fruitier, et un pré.
Une succession de moulins sur l’Ancoeur et ses affluents
Autour de Blandy, et grosso modo jusqu’au milieu du 19ème, ces moulins n’étaient pas les seuls au bord de l’Ancoeur. En aval, en arrivant à Moisenay, le moulin du Soufflet et le moulin de la Roue n’étaient pas loin. En amont, se succédaient le moulin de Rothelin dont il subsiste un pont qui enjambait le ru, le moulin de Chaunoy, puis, en arrivant à Saint Méry, le moulin de Flagy.
Au sud du village, il faut mentionner ce qu’étaient au Moyen Age, sur le ru de Bretignoust-Bouisy, les propriétés religieuses des « Tours de l’Aiguillon » qui associaient moulin à vent et moulin à eau. Leurs vestiges sont bien visibles, avec ceux d’une impressionnante digue de retenue d’eau, jadis fort poissonneuse à la grande satisfaction du prieuré d’antan.