Résidence de campagne pour huit générations d’hommes de loi melunais et parisiens
Ouvrant sur la place du Colombier seigneurial, cette propriété comprenait « une maison bourgeoise, une ferme, et environ quatre hectares de jardins, clos, prés et bois ».
La discrète aisance de la noblesse de robe
Ses propriétaires successifs y séjournaient notamment l’été pour échapper à ce qu’on n’appelait pas encore la pollution de la ville. Parallèlement, ils possédaient d’autres biens immobiliers à Blandy, des habitations, des fermes, des champs, des vignes dont les loyers constituaient un revenu appréciable.
Ce sont d’abord cinq générations de magistrats de Melun qui, des Lefebvre des Bouleaux depuis 1700 aux Guérin de Sercilly, se sont succédés à la Touretterie.
Puis, en 1788, la propriété est acquise par un avocat au Parlement de Paris, Ambroise Géraud Boudet.
La migration en Brie d’un homme de loi
En 1793 la Révolution conduira celui-ci à la vendre à l’ancien greffier des chambres civile et de police du Parlement de Paris, Jean Baptiste Pierre Martin Morisset, alors greffier du tribunal de police de Paris.
Certes pour ledit Jean-Baptiste, sa nouvelle fonction de juge de paix du canton au Chatelet s’avère vite moins rémunératrice que l’ancienne charge parisienne.
Néanmoins la famille Morisset s’implante durablement à Blandy. Jean-Baptiste, et son fils Charles Alexandre y seront maire,et les anciens se souviennent de leur épicerie face au donjon,et du très apprécié président de la société de chasse.
La transmission entre magistrats se poursuit
En 1855, la propriété est vendue à un autre juge de paix du Chatelet, Fulcrand Vernhet, dont la fille Marie épouse Vignier, connue à l’époque pour ses poèmes sur Blandy, rebaptise la maison principale « Villa du Souvenir ».