Le Plan Terrier de Desquinemare, établi de 1740 à 1745, représente les puits présents sur le territoire de Blandy à cette époque. Répartis dans tout le village mais surtout situés dans les jardins de riches propriétaires, un petit rond les symbolise.
Tous les Blandynois ne disposaient pas d’un puits à domicile. Beaucoup se partageaient celui situé dans les cours communes, ou mitoyen dans les jardins, parfois dans la rue pour tout un quartier comme celui de la Rue Courre-Soupe devant chez CAILLY (parcelle 2634) ou celui de la Rue des Poiriers que l’on voit encore depuis la rue aujourd’hui appelée Rue Saint-Martin.
L’accès à l’eau était très précieux et les conflits nombreux pour cette ressource vitale. Ainsi une pétition est lancée en 1835 par Jacques Félix HAPPEY contre les veuves VIDAL et TELLIER « pour restitution à lui et voisins du droit de puiser l’eau au puits situé sur leur terrain et en partie sur la rue des Poiriers ».
La présence d’un puits est toujours notée dans les actes notariés :
« La communauté d’aisance au puits qui est dans la cour du dit logis… » [Acte de 1725 succession de la Veuve Louise GENTIL pour la maison face au porche de l’église] en précisant l’équipement : « …où il y a un puits potence et poulie » [bail de 1741].
Beaucoup de puits bien entretenus depuis le 18ème siècle sont toujours en activité.
D’autres ont été creusés plus tard comme en 1900 « le puits communal du carrefour de Blanduzel ou du Calvaire », sur la petite place dite aujourd’hui du Bon Dieu Blanc. Travaux réalisés par l’entrepreneur Émile Duparquet pour la somme de 643 F 55.
En 1910, la couverture en plomb ou chapeau du puits des Tours étant fêlée, le maire MERCIER s’enquiert d’un fournisseur pour la remplacer [courrier ci-dessus].