En 1707, décès de Marie d’Orléans-Longueville, propriétaire du château depuis plus de soixante ans
Cette vieille dame a été propriétaire du château de Blandy à partir de 1644. Il s’agit de Marie d’Orléans-Longueville, veuve d’Henri II de Savoie duc de Nemours. Son père était Henri II d’Orléans Longueville. Elle hérite par sa grand-mère de la seigneurie de Blandy dont elle partage la propriété avec sa tante la princesse de Carignan jusqu’en 1688. Elle n’a été mariée que deux ans avec le Duc de Nemours qui décède en 1659 et lui vaut le titre de duchesse de Nemours. La Duchesse de Nemours s’éteint en 1707 à l’âge de 82 ans. Après elle l’histoire du château va beaucoup changer ! (Portrait d’après Rigaud)
Les Taillandier, des Blandynois bien connus … sauf l’aïeul René
Maison Taillandier, de 1810 à 1897, face à l’entrée du Château
Propriété d’Honoré Taillandier (1755-1835) puis de son fils Alphonse Taillandier (1797-1867)
TAILLANDIER, un nom bien connu à Blandy grâce à l’ouvrage d’Alphonse Taillandier, paru en 1854 « Histoire du Château et du bourg de Blandy en Brie ». Homme de loi parisien respectable, il est le fils d’Honoré Benjamin TAILLANDIER qui a acheté leur demeure face au château. La famille est originaire de la Mayenne. L’aïeul René (1715-1786) fut cavalier de la maréchaussée à Craon. Il s’y est fait remarquer, trace est gardée dans les archives : Jeanne Baraude s’étant trouvée enceinte de « ses œuvres » en 1771 à Pouancé. Personne n’est parfait et les ancêtres pas plus!
Quand l’église se rénovait …
Petit jeu des différences à l’église ! Les photos donnent les réponses visuelles mais nous avons mieux encore ! Les dates. Pour les quatre cadrans au lieu d’un seul peu visible par les habitants, ils apparaissent en 1901. Pour la porte de la sacristie, c’est suite à une demande de l’Abbé CHARTIER que la porte a été ouverte à la place de la fenêtre. Le conseil municipal et le maire Cailleux donne un avis favorable lors de la réunion du 24 novembre 1938… »Étant entendu que ladite transformation sera aux frais de l’intéressé« . (Archives départementales et diocésaines de Meaux). A vous de trouver la troisième différence !
1890, pour la première fois, Blandy fête le 14 juillet
Première fête nationale à Blandy. Lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal du 9 juillet 1880 et pour faire suite à la loi du 6 juillet de la même année instaurant une fête nationale en France, les membres du conseil municipal présents sont réunis autour du maire TUOT » à l’effet de délibérer au sujet des réjouissances publiques à faire dans la commune à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet ».
Un généraliste à Blandy aux compétences reconnues …
Avant ! Mais c’était vraiment avant ! Nous avons toujours eu à Blandy des médecins généralistes extrêmement dévoués à leurs malades. Par exemple si nous remontons au 19ème siècle, avec un certain Docteur Armand MICHAUT dont la nécrologie en juillet 1896 révèle une véritable abnégation au service des malades.
Le Docteur MICHAUT (1852-1896) est né dans l’Yonne d’un père instituteur. Arrivé à Blandy en 1878, il est recensé Place des Tours à Blandy avec sa sœur Marthe.
Un bouquet d’éclairies, un savoir-faire fort prisé
« Le rayon de soleil » d’un savoir-faire ancien ! Ce bouquet « d’éclairies » 2023 a été minutieusement confectionné selon la tradition par Annie qui nous l’a gentiment offert en 2023. Comme beaucoup de femmes, sa maman Roberte MONANGE en réalisait pour une vente rémunératrice qui agrémentait le quotidien de bien des foyers blandynois dans les années cinquante et plus.
Au temps de la prospérité de l’entreprise d’Émile MARQUIS
Patron d’une entreprise prospère à la fin du 19ème siècle et début 20ème, Charles Émile MARQUIS (1863-1941) époux d’Henriette MORISSET est charpentier et marchand de bois et charbon rue Vauchèvres. En 1920, Émile MARQUIS vendra la partie vente de bois et charbon de son entreprise à Benoit BONDOUX et sa femme. Il gardera l’activité de charpentier.
Quand des Suisses animèrent Blandy
Blandy, terre d’asile ! ‘Melting pot’ réussi ! Avant l’arrivée au début du 20ème siècle des ancêtres de nos concitoyens blandynois d’origine polonaise, italienne, espagnole, portugaise, belge, russe …, nous avons eu des Suisses à Blandy. (Sans compter les Anglais historiquement plus envahisseurs que fondateurs !)
Les Gardes Suisses sont au service des rois de France depuis Louis XI. En 1741, un dénommé Jean DECRIN, « Suisse des appartements du Roy au Palais des Tuileries à Paris », acquiert de Louis AUMONT DEMOUTIER, « brigadier de l’Armée du Roy » une maison située au bout de la rue des Poiriers (actuelle rue Saint-Martin après le Bon Dieu Blanc) dite plus tard des Quatre Tilleuls.
L’anecdote qui suit révèle la présence de Suisses déjà en 1726 au moins dans une auberge de Blandy : Louis DEBUSSY cordonnier originaire de Mormant, avait passé au Dauphin chez Jacques AUXERRE (rue de La Fontaine) une nuit agitée. Les Suisses lui auraient soutiré beaucoup d’argent, l’entraînant à jouer et trichant au jeu de la Triomphe
La querelle de l’accès au Pont du Moulin
Cette petite haie qui dévale le bas de la rue du Moulin a une histoire. Ce fut en effet toute une histoire pour que la nouvelle rue du Moulin suive le tracé que nous empruntons maintenant. Avant, la rue courait le long du moulin – elle existe toujours ! Le propriétaire de l’ancien moulin à la fin du 19ème siècle, le sieur DENEUCHATEL, a manifesté beaucoup de résistance pour la construction du Pont du Moulin qu’il souhaitait pourtant ardemment à une époque mais plus tellement quand le prix qui lui a été proposé pour l’achat par la commune d’un morceau de son terrain y conduisant ne lui a pas convenu. Il a fait tant de contrariétés à la municipalité que le maire TUOT le tenait « en inimitié personnelle » (sic CM).
Ayant enfin entendu raison, Deneuchatel, qui ne sera plus conseiller municipal ensuite, a exigé la plantation d’une haie vive de chaque côté de la route qui coupe sa parcelle.
Dès 1978, un premier « lifting » du château
Besoin d’un bon ‘lifting’ ! Heureusement dès 1978, la collaboration de la municipalité de Blandy et des Monuments Historiques a permis d’entreprendre des travaux pour premièrement arrêter les dégradations et assurer la sécurité des visiteurs, deuxièmement entamer une restauration. Comme la mise hors d’eau de la Grosse Tour et des autres tours en les recoiffant d’une belle toiture, le rétablissement de l’Auditoire pour en faire la salle des fêtes du village. (Photo : Archives Henri Hanneton)
Quand les curés de Blandy étaient anglais
Au 17ème siècle, la paroisse de Blandy, a eu des curés… anglais pendant plus de 40 ans ! De 1618 à 1622 Jehan Cecylle, suivi par TURNOR de 1624 à 1659. La photo ci-dessous montre la signature de Turnor repérée dans les actes paroissiaux de Blandy. Les actes sont alors, la plupart du temps, rédigés et signés par les vicaires successifs. Taillandier dans son ouvrage sur Blandy (1854) émet l’hypothèse que « ces ecclésiastiques avaient quitté leur pays à la suite des persécutions que Jacques 1er fit peser sur les catholiques ». (Actes aux AD 77)
Quel est le secret du Pont Paillard ?
Le Pont Paillard ! D’où lui vient ce nom et depuis quand ? Pas de certaines coquineries menées sous son couvert au 19ème comme on peut l’entendre, pas d’Auguste Philippe Paillard (1802-1862), curé très éphémère à Blandy en 1830… ce pont est déjà nommé ainsi le 23 juin 1793 (An 2 de la République) quand le conseil municipal décide de cantonner les pâturages pour les troupeaux de vaches de leurs quatre possesseurs Jozon, Hucherard, Vallet et Lamarche « dans la prairie du Climat dit, depuis le pont Paillard jusqu’à la fosse Prot du côté de la Grande Brosse d’Aunoy (sic)... »
Qui a rasé le colombier seigneurial de Blandy ?
Non ! Le colombier sur la place du même nom à Blandy, n’a pas été détruit par les révolutionnaires de 1789 ! Nous savions déjà grâce au bail de la ferme du château donné à Jean-Baptiste JOZON qu’il existait toujours en 1791, bien que peu de pigeons y demeuraient. Beaucoup avaient été abattus par les gens de la Milice nationale de Paris venus « se ravitailler » dans notre campagne. Nous lisons également dans une délibération du conseil municipal du 4 septembre 1825 concernant la réfection des chemins de Blandy à effectuer que « la rue dite du Moulin à l’eau, depuis le colombier de la ferme de Monsieur de Praslin (Note : alors propriétaire du château de Blandy et dépendances, en plus de Vaux) jusqu’au pont dudit moulin … ». Par qui et quand le colombier a-t-il été détruit ? À suivre…
En 1889, on bétonnait dans le château …
L’Escalier de la Grosse Tour du château. En 1889, le 22 août, le conseil municipal décide que compte tenu du coût supporté par la commune pour la construction « presque terminée » de l’escalier de la Grosse Tour, les étrangers à la commune paieront 0, 50 Franc pour y monter (Archives municipales). Rappelons que cet escalier intérieur, belle réalisation en béton qui permettait la montée du donjon, a été détruit lors de la restauration du château dans les années 1990. Le constructeur sollicité fut « le spécialiste cimentier de Paris » Joseph MONIER (1823-1906). Cette construction est l’une des dernières de Monier avant la liquidation de son entreprise et son âge avancé.
Le séculaire perron du Saint Éloi
Devant l’ancien Saint-Eloi, ce long perron auquel nous sommes si habitués mais qui fut un temps pourvu de grosses balustres et dissimulé par une haie de thuyas, savez-vous de quand il date ? Nous avons trouvé la réponse ! L’autorisation municipale pour son établissement a été accordée à Victor ADAM, serrurier … le 16 février 1874. Autorisation pour 10 mètres de long, 1 mètre de large, à la condition de laisser libre le terrain vague en face, très utile pour la foire. (Photo de 2018)
De jeunes arbres autour du château … en 1903
Autour du Château de Blandy-les-Tours en 1903. De jeunes arbres aujourd’hui disparus et la bascule (à gauche) également supprimée.
Une adresse prisée pour son billard
Les Blandynois et autres amateurs ont dû jouer des parties endiablées « AU BON COIN ». Au tournant du 20ème siècle, il y avait un billard dans cet endroit multi services.
L’Union Commerciale, une enseigne d’antan incontournable
L’UNION COMMERCIALE à Blandy, vous vous en souvenez ! Dès les années 1930 un couple gérant pour l’Union Commerciale y est recensé : Léon REGNIER et son épouse Cécile. Puis en 1936 le recensement inscrit le couple André PLATEAU et son épouse Henriette. Est-ce le couple Plateau sur la photo ? Suivra le couple Robert et Ginette ROUX de 1957 à 1961 etc. Mais en 1983 plus d’Union Commerciale à Blandy ! Et plus d’épicerie à cet endroit de la Grande rue non plus ! Un peu plus loin il nous restait Denise, mais c’est une autre histoire !
Tempête estivale … en 1674
Sale temps en août 1674 ! Drame à Blandy.
Le 2 août 1674, le curé BOUTILLIER note dans les registres paroissiaux les circonstances malheureuses du décès d’un Blandynois : Nicolas THIBAULT, fils de Jean Thibault vigneron et de Françoise Foucquet. Celui-ci est selon sa formule » tué tout d’un coup par la chute de l’orme du pays rompu à la grosseur d’un muid de vin, par une tempête de vent et de grêle« . Vraiment pas de chance pour ce pauvre Nicolas Thibault, victime d’une violente tempête… en août. Le dérèglement climatique est aussi de l’histoire ancienne ! (Note : muid= un gros tonneau).
La bonne action du curé François Puissant
Il était curé de Blandy, quand en 1710 l’Hôtel Dieu maison de Charité qui accueillait les pauvres malades et offrait la soupe aux indigents fut détruite par un incendie. Ces bâtiments se trouvaient rue Courre Soupe (Courte Soupe, Courte et actuellement Kourilsky). Il acheta donc en 1726 un ensemble de bâtiments (photo du lieu actuel) pour remplir la même fonction.
Les racines blandynoises d’un duo de stars du cirque des années 1930
« NELLY et SERGE ». De père et grand-père Blandynois, un artiste de music-hall Serge GALLIOT a fait sensation lors de tournées nationales et internationales où il présentait des numéros d’acrobatie avec son épouse Nelly LAUREYNS dont le père était lui-même acrobate. Le duo NELLY et SERGE marié en 1935, se produisit dans la France entière et à l’étranger, un temps comme artiste du cirque Médrano à Paris. « La plus sensationnelle attraction acrobatique » pour le journal la Vigie marocaine en 1951. Quelques années encore avant leur divorce en 1955.
Le grand-père de Serge, Léopold Marie Léon GALLIOT, originaire de Bois-le-Roi, se marie en 1883 avec une blandynoise Augustine TONDU et il posera ses valises de représentant de commerce jusqu’à son décès en 1912 d’abord rue du Moulin puis pour les deux dernières années de sa vie en bas de la Grande rue, où son épouse lui survivra jusqu’en 1931.
Le père de Serge, Marcel GALLIOT est né en 1885 à Blandy, pâtissier-cuisinier, il épouse en 1909 à Saint-Germain-Laxis Alice BOUGRAS mais ils ne resteront pas dans la région et ‘s’exileront’ à Saint-Maur-des-Fossés ou l’artiste naîtra en 1910.
En 1752, le scandaleux état d’abandon de la chapelle de Royblay
Dans un acte dressé par le notaire tabellion Gérard Blondeau suite à l’Assemblée des habitants qui s’est tenue le dimanche 15 octobre 1752, les Blandynois s’inquiètent du manque d’entretien apporté à la Chapelle Royblay dédiée à la nativité de la Vierge.
L’acte expose que le prieuré de Notre Dame de Royblay, au bénéfice de l’ordre régulier de Saint-Augustin, est composé « d’une église ou grande chapelle dont dépend en domaine une maison à présent en masure et 40 arpents ou environ de terre ». Les prieurs et religieux de l’Abbaye du Jard qui ont les bénéfices du prieuré de Royblay à cette époque n’y font aucune réparation à tel point que la Chapelle sera bientôt dans le même état de délabrement que la maison qui servait autrefois de demeure au prieur de Royblay.
Note : pour tout motif nécessitant une décision commune, les habitants de la paroisse se réunissaient en Assemblée « au son de la cloche de manière accoutumée » à la sortie de la Grand-messe sous le porche de l’Eglise. Cet acte a été précisément établi à la réquisition de Nicolas Hérelle du syndic de la paroisse.
Le Four seigneurial de Blandy à l’entrée de la Grande Rue
« Le Bon Coin » de 1906, plus tard « Café des Tours » était en 1745… le Four banal. Les villageois devaient faire cuire leur pain dans ce four détenu par le seigneur. À remarquer que sur le Terrier de Desquinemare (aux AD 77) la Place du Pilori est notée « Carrefour du four à Ban ». On voit également les bâtiments intérieurs du château qui seront détruits à partir de 1884, dès l’année qui a suivi l’achat du château par la commune.